L’alternance, un choix après l’ICR

L’alternance, un choix après l’ICR

Maxime est dispo pour être ta mentor ! N'hésite pas :)

Faire une alternance après l’ICR ? Interview croisée de Caroline Robic et Maxime Sauvé.

Parcours à l’ICR

Adrien : Bonjour Caroline et Maxime, merci de nous accorder une interview croisée sur votre orientation post-licence ? Tout d’abord pouvez-vous nous dire vos rôles au sein de l’association Alumni puis nous présenter votre parcours en licence à l’ICR 

Caroline : Bonjour ! Je m’appelle Caroline, chef de projet communication au sein de l’association des Alumni depuis l’an dernier, un rôle qui me tient particulièrement à cœur puisqu’il est en lien avec ma profession ! J’ai effectué une licence d’Anglais LLCE mention Droit et Relations Internationales à l’ICR de 2015 à 2018, et j’ai également fait partie du pôle événementiel du célèbre BDE RebelLion  en 2017 !

Maxime : Salut Adrien et Caro !

Dans l’association, je suis la coordinatrice du collège Sciences Humaines et Sociales qui englobe trois licences : Lettres– Anglais et Histoire Pour faire simple, je m’occupe de la vie de ces trois licences : organiser des temps forts entre anciens ou bien avec les actuels étudiants. Je te l’accorde, pas très active ces derniers mois, mais je crois qu’avec la pandémie, on est tous dans le même cas.

J’ai été diplômée de l’ICR en 2018. J’ai fait mes trois années de licence à l’ICR en anglais, DU droit et Relations internationales. C’est comme cela que j’ai connu Caroline.  C’est une histoire qui dure, tout comme l’ICR. L’Institut c’était des années vraiment chouettes. J’étais l’étudiante qui passe ric-rac tous les ans, jusqu’à la troisième année où là j’en avais vraiment marre des rattrapages et je me suis secouée un peu plus ; avec du recul, je me sentais peut-être beaucoup trop bien à l’ICR pour travailler… Blague à part, mon parcours n’était pas d’exception, et assez irrégulier : si le prof et la matière me  plaisaient, je m’intéressais pour le sujet, sinon on ne tirait pas grand-chose de moi. Ce que je retiens de mes années licence, c’est que même si je n’ai pas eu les notes qu’il aurait peut-être fallu avoir et que j’ai manqué un peu de sérieux, je suis arrivée là où je voulais être aujourd’hui. L’étudiant que l’on est, tout comme l’élève que nous avons été ne définit pas définitivement notre parcours et la possibilité d’atteindre nos objectifs. Avec du recul, je ne regrette pas d’avoir aussi bien profité de ces trois années.

Je crois m’être bien investie et bien intégrée tant à la vie universitaire de l’école qu’à la vie étudiante sur le campus. Avec Caroline, on était membre du BDE RebelLion ; quelle galère, mais qu’est-ce qu’on a bien rigolé. J’ai adoré le sentiment de mettre des choses en place pour rendre heureux les étudiants de l’ICR et participer à la création de leurs souvenirs « Icériens ».

Choix du Master

Adrien : Maintenant on va passer au vif du sujet, comment avez-vous choisi votre orientation post-licence ? Forum d’orientation, échanges avec les camarades, découverte d’un master ou une école ?

Caroline : Après ma licence à l’ICR, j’avais toujours en tête le domaine de la communication, et je voulais être sûre de ne pas passer à côté en choisissant mon orientation post-licence ! J’ai donc d’abord effectué un Bachelor en global marketing 100 % en anglais, grâce à un partenariat entre l’université de Coventry et un établissement nantais… Et cela a confirmé mon choix ! J’ai donc choisi d’effectuer mon bac +5 dans une école de commerce rennaise, en management opérationnel majeure marketing et communication. Ce sont principalement mes recherches sur le web qui m’ont permis de choisir mon orientation. Je cherchais également une formation en alternance, car 6 ans sur les bancs de l’école : ce n’est pas rien !

Maxime : Pour être tout à fait honnête, je ne suis pas du tout le profil forum d’orientation, salon des étudiants : ça m’angoisse plus qu’autre chose. J’ai finalement fait un choix sur conseil de ma mère et de trois amies avec qui j’ai partagé mon expérience à l’ICR (dont Caroline). J’ai postulé à un service civique (sans trop grande conviction au départ due au manque d’information que j’avais de ce que c’était réellement). J’ai donc été prise et j’ai passé 8 mois en tant que volontaire en service civique à l’Institut international des droits de l’Homme et de la paix sur le projet Prix Liberté : dispositif pédagogique de sensibilisation aux droits de l’Homme, à la paix et à la liberté. Ce projet invite tous les jeunes de 15 à 25 ans du monde entier à désigner chaque année une personne ou organisation engagée dans un combat récent et exemplaire en faveur de la liberté.

Adrien : Est-ce que ce choix a été un moment angoissant pour vous ?

Maxime Sauvé

Caroline : Oui cela a été évidemment une source de stress, car même si on nous dit que nous sommes une génération où nous serons amenés à changer de métier de nombreuses fois, cela reste un choix ultime qui orientera notre future carrière !

Maxime : Affreux ! À ne pas avoir envie qu’on m’en parle, à m’en prendre la tête avec trois meilleures amies de l’ICR (dont Caroline), au point de changer de pièce quand mes amis parlaient de leurs choix, concours et compagnie. Ce dernier semestre à l’ICR a été très anxiogène. Alors je n’ai malheureusement aucune formule magique pour le choix de l’orientation. Je suis l’exemple parfait de l’étudiante en énorme stress dès qu’il a fallu faire un choix d’orientation. À la fin de ma licence, j’étais complétement perdue, je n’avais pas eu les masters que je voulais mais qui avec du recul étaient peut-être plus des choix guidés par la panique et la pression d’avoir quelque chose. Néanmoins, ce que je retiens de tout mon parcours d’orientation depuis la sortie du lycée, c’est que même si les choix que j’ai finalement faits n’étaient pas ceux envisagés au départ, ils m’ont tous amenés là où j’avais envie d’être. Alors si j’ai un vrai conseil, c’est de ne pas avoir peur face à l’incertitude ou bien même de ne pas savoir, de se tromper ou d’avoir envie d’autre chose, même en plein milieu de son cursus.

Vos années master (expérience, gestion du covid)

Adrien : La copie a l’air parfait pour l’instant, mais comment se sont déroulés vos années en master ? vos stages ? La gestion de ne plus être à temps complet une étudiante ?

Caroline : Plutôt bien, même si ce ne sont pas des années faciles niveau organisation ! Il faut savoir gérer sa vie professionnelle, sa vie étudiante, sa vie perso… Ce sont des années précieuses car c’est aussi la fin des années étudiantes donc il faut savoir en profiter même si le Covid a freiné les nôtres… J’ai pu avoir la chance d’effectuer mon stage alterné et mon alternance à fond, malgré cette période de pandémie. Il s’agit aussi d’une période où lorsqu’on moitié-étudiante moitié-salariée, on prend de la maturité plus rapidement (et surtout à gérer un budget haha) !

Maxime : Très bien. Les deux années les plus fatigantes de ma vie étudiante mais une expérience enrichissante et valorisante ! La gestion s’est faite assez naturellement, j’étais en alternance à l’Institut international des droits de l’Homme et de la paix là où je venais de finir mon service civique. Je connaissais la mission, j’étais entièrement intégrée à l’équipe et toute l’équipe au travail s’est montré tellement bienveillante, encourageante et réconfortante tout au long de mes deux années de master que sur la gestion des études du côté pro, c’était idyllique.

Mon rythme s’organisait autour de deux semaines en entreprise et une semaine en cours tous les mois. J’étais à l’ESG à Rennes et en alternance à Caen, ce qui me laissait le temps pour être disponible sur les différents dossiers (professionnels et étudiants).

Adrien : Avant de passer à l’alternance à proprement parler, comment avez-vous géré les confinements dus à la pandémie de la COVID-19 ?

Caroline : Cela s’est plutôt bien passé : malgré un télétravail à 100 % lors du premier confinement, ma tutrice a su maintenir le lien et la dynamique face à mon alternance ! Évidemment, cela a impacté mes missions car tout le côté événementiel de la communication a été mis de côté… Cependant, cela m’a permis de développer à fond mes compétences en matière de communication digitale, de savoir rester créative malgré une société à l’arrêt, et cela m’a même permis d’en faire l’objet de mon mémoire de fin d’études ! 

Maxime : Bizarrement, je e ne suis pas une grande fan de télétravail et côté études, le distanciel a été une vraie épreuve et une réelle difficulté (malheureusement cela a été le cas pour un grand nombre d’étudiants). J’ai toujours eu de gros soucis de concentration alors le fait d’être solo face à mon écran chez moi avec quinze mille autres préoccupations qui m’entouraient dans mon appart, comment dire… j’ai dû m’accrocher. Heureusement c’était avec le soutien de mes deux très bonnes amies de master et de ma super coloc Caroline ! Il faut dire aussi que finalement, j’ai bien dû faire avec, je me suis recréé une routine quotidienne, je me suis interdite les journées entières en pyjama. Je faisais des pauses plus courtes mais plus régulièrement pour changer d’espace et m’aérer l’esprit à autre chose.

L’alternance

Adrien : Le Canard ne vous lâche pas et vous demande en dernière question, en quoi consiste l’alternance comme type d’études et quels sont les inconvénients et les avantages de cette formation ?

Caroline Robic

Caroline : L’alternance est vraiment la mise en application de ce que l’on voit en cours, c’est l’application concrète des savoirs sur le terrain ! Pour ma part, j’étais en contrat d’apprentissage. L’alternance est vraiment l’idéal pour ceux qui veulent acquérir plus de compétences et d’expériences professionnelles.

Les inconvénients vont être le rythme intense, la motivation à trouver pour se plonger dans les cours après une journée de travail, savoir faire la part des choses et décrocher du travail lorsque l’on est en cours… Mais les avantages sont plus nombreux ! Cela va être les nouvelles missions que l’on nous confie, la gestion d’un salaire, la prise en charge du coût des études par l’entreprise, les semaines qui ne se ressemblent pas…et évidemment la prise en maturité énorme !

Maxime : L’alternance c’est l’opportunité d’allier expérience professionnelle et éducation. C’est un apprentissage par l’expérience.

L’inconvénient, pour ma part, c’est la charge de travail à travers les missions professionnelles que de boucler les échéances des examens, des dossiers à rendre pour le travail. C’est l’enchaînement des deux qui, par moment est difficile à gérer. Je ne sais pas vraiment si c’est un réel inconvénient ou plus un défi qu’il faut relever.

L’avantage premier c’est le salaire, on ne va pas se mentir ! L’expérience, la reconnaissance professionnelle et la construction concrète de sa vie professionnelle. Pour ma part, cela m’a offert le travail rêvé pour mon début de carrière et une marque de confiance incomparable : de volontaire en service civique, à apprentie et aujourd’hui je suis chargée de mission en CDI à l’Institut international des droits de l’Homme et de la paix. J’ai fait du chemin à tous les niveaux. Je crois que c’est une de mes plus grandes fiertés aujourd’hui. Je n’étais pourtant pas l’étudiante modèle, et l’alternance m’a permis de reprendre goût aux études que j’avais un peu perdu en cours de route.

Maxime est dispo pour être ta mentor ! N'hésite pas :)

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